Techniques
On parle des Thérapies cognitivo-comportementales car elles englobent une variété de méthodes et outils, applicables « à la carte » selon la problématique travaillée. Ces méthodes co-existent pour la plupart au cours d’un suivi.
J’y associe d’autres méthodes, selon les besoins, et les objectifs du patient.
COMPRENDRE SON DISCOURS INTERIEUR
Cette approche a été développée par Aaron Beck dans les années 70.
Elle se base sur les processus de traitement de l’information : un stimulus (évènement quelconque), va systématiquement être encodé par notre cerveau sous une forme spécifique à chacun : c’est la représentation du stimulus.
Dans notre vie psychique, les objets de notre environnement sont donc tous soumis à notre interprétation : ce n’est pas l’évènement qui nous gêne ou nous fait souffrir, mais bien la représentation qu’on s’en fait.
Le principe de la restructuration cognitive est d’identifier le discours intérieur (pensée automatique, ou biais cognitif, voire schéma de pensée) qui accompagne le comportement qui nous fait souffrir. Identifiée, cette pensée doit être remise en question et modifiée en faveur d’une pensée alternative. Celle-ci n’a pas forcément pour objectif de remplacer la pensée initiale, mais bien de venir favoriser l’émergence d’un éventail de pensées, émotions et comportements lorsque l’on réagit à une situation.
Cette phase de la thérapie permet un apaisement psychique par la décentration de ses pensées et la prise de conscience que notre discours intérieur est à l’origine de notre souffrance.
Cette approche a été développée par Jeffrey Young dans les années 90.
Elle associe les théories cognitivo-comportementales aux théories de l’attachement. Celles-ci étudient le style de relation qui se forge entre un enfant et ses figures de protection (généralement ses parents), et les conséquences que peut avoir ce lien sur sa vie future.
Nos expériences créent des représentations qui s’organisent en schémas nous permettant de donner du sens, de garder une vision cohérente de soi et du monde. Non verbalisées, ces constructions sont inconscientes, et nous guident à notre insu. Elles peuvent être positives et tout à fait adaptées.
Cependant, ces schémas se construisent dès l’enfance, et afin de garder leur cohérence, ont tendance à chercher à se confirmer au fur et à mesure que l’on grandit, même s’ils sont négatifs, voire inadaptés. Des relations conflictuelles avec les figures parentales, un manque de soin, une expérience de harcèlement scolaire, sont autant de situations qui ont pu engendrer l’élaboration de croyances erronées.
A l’âge adulte, dans des situations similaires, ces schémas sont réactivés et engendrent la même expérience, aussi bien en termes de pensées, que d’émotions et de ressentis physiologiques.
Si un schéma rigide se révèle lors de l’évaluation ou au cours du suivi, le travail thérapeutique permettra de l’assouplir et d’exprimer les émotions qui l’ont déclenché, souvent bloquées, et ainsi rendre à la personne sa capacité d’agir, et de changer.
RETROUVER LE CONTRÔLE
AMELIORER L'ESTIME DE SOI
ETRE CONSCIENT, ACCEPTER